L’héritage invisible qui me raconte

L’héritage invisible qui me raconte

Colloque Franco-Belge ENSSYCOFA dans le cadre des échanges de pratiques européennes.

Mardi 12 octobre 2021

Avec monsieur Serge Tisseron et d’autres invités surprises
  • Qui suis-je vraiment ?

Voilà une question que toute personne se pose à un moment bien singulier de son existence. Souvent à une période où l’histoire personnelle se bouscule avec l’histoire familiale.

Suis-je le seul à décider de ma vie ; qui est acteur de ma construction du monde ?

Suis-je la personne que je suis avec le poids de mon héritage familial et des personnes que j’ai rencontrées ?

« Moi, je suis un enfant qui a vécu de très nombreuses années, placé en institution, en famille d’accueil. Ma famille a été « substituée » par les professionnels de l’enfance et de l’adolescence. Ces derniers ont pris le relais pour me protéger, me mettre en sécurité de mon histoire familiale, de ses croyances, ses valeurs, de ses secrets.

Moi aujourd’hui, je suis devenu adulte : qu’est-ce qu’on m’a transmis tout au long de ces années ? Est-ce que ma mémoire est fidèle à mon histoire ?

Comment comprendre qui je suis, comment donner un sens à ma vie ? Quel sens donner à ma vie ?

Moi aujourd’hui parent, comment puis-je me lire pour me raconter à mes enfants ? »

A son tour, cette nouvelle génération participe à la transmission d’une histoire personnelle, et de l’héritage familial. Comment déclencher le pouvoir d’agir pour se créer, se construire, en composant avec les traces du passé ? Comment les empreintes récoltées sur les chemins, vont influencer la mécanique de notre cerveau ?

Comment l’histoire personnelle est-elle retranscrite dans mon dossier, un livre de vie où s’expriment les maux en mots à travers les expériences, les rencontres, tout simplement le temps ?

Des réflexions essentielles, existentielles, qui vont rythmer cette journée d’échanges et de partage lors de cet événement à ENSSYCOFA.

Nous aurons le plaisir d’y accueillir Monsieur TISSERON, qui interviendra autour du sujet sensible du secret : « J’ai l’impression que dans ma famille, on me cache quelque chose ».

D’autres invités surprises vont nous offrir de prendre le temps, de se poser, de réfléchir et d’échanger sur ce sujet ; de l’héritage familial, la transmission, la répétition de génération en génération. Les histoires de vie qui nous construisent, nous définissent, nous façonnent, font que nous devenons l’être humain que nous sommes. 

Programme de la journée  

Luc FOUARGE
L’effiloché… Héritages, attachements et construction personnelle
Comment se faire aimer, quand s’entremêlent les fils de l’histoire avec ceux que l’on tente de tisser aujourd’hui. Fidélités, prudences, vertiges…et résonances
 
Jérôme DE BUCQUOIS 
Guérir nos blessures, c’est éviter à nos enfants et aux générations suivantes d’avoir à les porter
Jérôme de Bucquois aborde l’étymologie du mot « transmissions » pour ensuite en reprendre son utilisation dans les approches constructivistes, contextuelles, expérientielles, ainsi que dans la psychologie du développement et la psychogénéalogie. Il décrit et illustre enfin, plus en profondeur, la théorie des scripts familiaux de John Byng Hall.
 
Gauselm DEPASSE
La transmission : entre mécanique et cycles de vie 
Qu’est-ce que la mécanique peut nous apprendre sur la transmission; du moteur aux roues, en passant par l’embrayage, je vous lance une invitation sous forme métaphorique pour mieux saisir les mécaniques de la transmission en lien avec les cycles de vie de la famille.
Une vignette clinique nous permettra aussi de comprendre un processus thérapeutique avec un couple pour sortir d’une panne de la transmission. 
 
Thomas VALENTIN – Auteur
L’héritage invisible comme source d’inspiration
Auteur d’un récit qui s’apparente à un roman familial, je pose la question : quel est cet héritage invisible que nous transmettent nos aïeux ? J’ai voulu raconter l’histoire de moments forts de la vie de mes parents, grands-parents, pour transmettre ce témoignage à mes enfants, et pour éclaircir un personnage mystérieux à l’origine d’un scandale.
 
Catherine CARPENTIER
Le carnet de Laisse Ton Empreinte : récit d’expériences en protection de l’enfance 
Cette méthodologie originale de récit de vie permet à la personne de revisiter son histoire, de se la réapproprier, de la regarder autrement et ainsi de changer de regard sur soi. 
 
Serge TISSERON
Psychiatre, docteur en psychologie, auteur notamment de « Nos secrets de famille » (PUF Que sais-je ?) site : sergetisseron.com
J’ai l’impression que dans ma famille, on me cache quelque chose
Nombreux sont ceux qui ont eu un jour l’impression que leur famille leur cachait quelque chose. Les générations qui nous précèdent ont en effet vécu à la fois des situations traumatiques extrêmes, liées notamment à la guerre et à l’inceste, et des contraintes sociales sans comparaison avec celle qui existent aujourd’hui. Mais comment faire la différence entre quelque chose qui nous est caché parce que celui qui nous le cache a décidé de garder le silence comme ses parents ont fait avec lui, le comportement de quelqu’un qui ne veut pas parler, et celui de quelqu’un qui ne le peut pas parce que le traumatisme est encore trop présent en lui ? Poser des questions, bien sûr, mais à qui, comment, et quelles autres voies sont possibles ? Et comment faire avec nos propres enfants si nous n’avons pas de réponse ?
 

Horaires

 
9H/9h15: Mot d’accueil de Catherine ALFONSETTI, Directrice ENSSYCOFA
9H15/10H : Luc FOUARGE
L’effiloché… Héritages, attachements et construction personnelle
10h/10h45 : Jérôme DE BUCQUOIS
Guérir nos blessures, c’est éviter à nos enfants et aux générations suivantes d’avoir à les porter
10h45/11h : PAUSE
11h/12H : Gauselm DEPASSE
La transmission : entre mécanique et cycles de vie
12h/13h30: PAUSE DÉJEUNER
13h30/14h15: Thomas VALENTIN
L’héritage invisible comme source d’inspiration
14h15/14h45 : Catherine CARPENTIER
Le carnet de Laisse Ton Empreinte : récit d’expériences en protection de l’enfance 
14h45/15h : PAUSE
15h/15h45 : Serge TISSERON
J’ai l’impression que dans ma famille, on me cache quelque chose
15h45/16h30 : Table ronde avec tous les intervenants de la journée.
16h30/17h00 : Catherine ALFONSETTI
Entre récit de vie et réalité face à l’accès au dossier.
Bonne année créative…

Bonne année créative…

C’est avec plaisir que l’équipe ENSSYCOFA vous souhaite ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2021. Des vœux de bonne santé, de prospérité, de bonheur, de sérénité, de joie et aussi de créativité.
Que ces vœux vous accompagnent, et aussi auprès de vos familles, de votre entourage et de vos collègues.

Une nouvelle année qui commence avec des exigences de vie bien singulières en lien avec la situation sanitaire mondiale, qui dure depuis de nombreux mois.
Restons solidaires, présents plus que jamais auprès des uns et des autres malgré cette situation inédite de « garder » de la distance physique entre nous.
Une nouvelle organisation, pour un nouvel équilibre qui s’arrange pour le meilleur possible de vivre ensemble ; cela est essentiel !!

L’Institut ENSSYCOFA a passé l’année 2020 avec des changements nécessaires tout en gardant en tête la formation et comment celle-ci peut se dérouler en toute sécurité et avec une formation de qualité.

La créativité a été primordiale, l’adaptation des formateurs formidable et les accords des stagiaires en parfaite harmonie.
La systémique liée aux sciences humaines et à la communication est indispensable afin de maintenir la relation humaine et ses interactions.
La Visio conférence s’est invitée dans nos foyers avec beaucoup de réussite, une nouvelle façon d’être ensemble…
Nous sommes heureux d’avoir pu rebondir face à ces événements tout en maintenant la formation longue, à thème et à l’intra au sein des institutions.

L’onde de charme selon Monsieur Vincent CESPEDES, s’est éparpillée lors des formations des professionnels, des institutions et simplement pour nous les humains.

Prenez soin de vous,

Catherine Alfonsetti

Expériences de confinement et déconfinement

Expériences de confinement et déconfinement

Comment ne pas devenir la machine ?

« Le sens à être éducateur réside dans l’aptitude non pas à faire fonctionner des organisations dans leur devenir machine mais à œuvrer au quotidien à faire advenir le singulier sous l’universel. » [1]

« Le machinement est un néologisme qui vient signifier la façon dont un ensemble d’éléments constitutifs de l’environnement d’une personne ou d’une institution viennent déposséder celle-ci du sens à être » [2]

[1] Philippe Gaberan – Oser le verbe aimer en éducation spécialisée – ERES 2019, p 27

[2] Idem p 45

Comment conserver le lien humain en période de confinement ?

…. Le besoin de la machine se mesure par des évaluations, la mesure du rendement, la chasse aux pertes de temps. Le gain de productivité dans les secteurs de médico-sociaux prennent place dans des logiques gestionnaires mesurées par des logiciels. Aux besoins de l’humain, de demande d’aides et de soins se substituent les besoins de la machine. Dans ces zones de l’activité d’accompagnement et de soin, le « care » s’efface au profit du « cure » mesuré, calibré, pondéré.

Comment les familles ont-elles profité du confinement pour trouver leur propre mode de fonctionnement ?

Le temps des professionnels s’est ralenti, parfois arrêté. Celui des familles s’est déroulé sans nous, ou à distance régulée, mesurée et parfois même interdite. La distanciation sociale a-t-on dit. Il nous appartient de re-conjuguer ces temps. Familles et services ont « bidouillé, bricolé ». Des trouvailles furent heureuses. Il ne faudrait pas qu’en déconfinement les professionnels relèguent cette créativité dans un passé antérieur du seul fait qu’elle n’entre pas dans les référentiels de nos institutions.

Et voilà qu’au délaissement parental on aurait ajouté le délaissement par les travailleurs sociaux et thérapeutes et peut-être même par les reconductions des rencontres en équipe un délaissement des travailleurs sociaux.

Comment sont perçues les actions d'éducation par les jeunes confinés en institution ?

Durant les mois de confinement, dans les collectifs d’enfants, dans les hospitalisations, les professionnels ont évoqué un apaisement des jeunes confinés dans le service. Parallèlement les cadres décrivent un surcroit d’investissement des soignants, des éducateurs. Les jeunes, les personnes confinées en collectif ont perçu cette expression plus forte du « care » dans le travail des soignants. Une forme de compassion réciproque pourrait bien être la raison de cette manifestation du lien soignants/soignés, de ce surcroit d’humanité, fondations de soin.

Master Class du 08 octobre 2020

3 axes du soin en thérapie familiale systémique : Clinique-Ethique-Politique

Durant cette journée nous chercherons à comment résister, lors du déconfinement, à un retour en force du « machinement » auquel nous contribuons, sans doute, sans en prendre la mesure. D’autre part, la machine a engagé des experts en machine, qui a leur tour déconfinent. Des positions tellement différentes quand on s’attarde à la question du sens énoncée ci-dessus.

Nous évoquerons aussi ces familles protégées qui ont révélé des compétences durant le confinement et dont le succès interroge notre mission auprès d’elles. Ne s’en sortent-elles pas mieux sans nous ? En ce cas, comment les empêchions-nous d’exercer leur pouvoir d’agir ?

La démarche de consensus relative aux interventions de protection de l’enfance [1] ouvre des portes sur l’interinstitutionnalité et l’interdisciplinarité, le développement du pouvoir d’agir des familles. Plus de vingt recommandations concrètes, un bilan objectif et sévère.

[1] Démarche de consensus relative aux interventions de protection de l’enfance à domicile (Rapport IGAS)

Vos témoignages et vos questions

Vos témoignages du confinement / déconfinement

Cette journée fait partie de la formation longue en approche systémique et la thérapie familiale. Au cours de ce Master Class, nous questionnerons la place du thérapeute familial et du travailleur social dans ses missions.

Nous attendons vos témoignages et vos questions. Nous y répondrons pendant cette journée et nous publierons la synthèse des réponses dans les jours suivants.

Génogramme et objets flottants

Génogramme et objets flottants

Un outil créatif dans le travail social et dans la relation thérapeutique

Les objets flottants sont des outils thérapeutiques qui vont permettre de travailler sur le non-verbal, au niveau émotionnel. S’autoriser à aller au niveau émotionnel ouvre la porte de la créativité, l’imaginaire, l’aspect corporel également de la famille. Le professionnel part dans un voyage riche en émotions, en surprise. C’est ce voyage que je vous invite à venir découvrir.

CONTENU :

Connaissance théorique du génogramme, construction du génogramme en utilisant les symboles qui mettent en lumière les filiations transgénérationnelles.

Découverte et apprentissage des objets flottants suivants : le blason familial, le jeu de l’oie systémique, la sculpture, la chaise vide.

PÉDAGOGIE :

Une pédagogie interactive permettant aux personnes d’interroger leur pratique tout en respectant le rythme de chaque stagiaire.

Mise en situation, jeux de rôle.

Expérimentation des objets flottants cités.

Illustration avec des entretiens thérapeutiques, des situations concrètes vécues par le formateur.

PUBLIC :

Travailleurs sociaux, psychologues, thérapeutes, professionnels du secteur médico-psycho-social désireux de découvrir et d’expérimenter de nouveaux objets thérapeutiques.

INFOS :

Lieu : Marcq-en-Barœul et/ou Villeneuve d’Ascq
Formateur : Gauselm Dépasse

Coût : Individuel 450 €
Convention institutionnelle (formation continue) 650 €.

Nombre de participants : 10 à 15 / session
Durée : 3 jours
Dates : 10, 11, 12 octobre 2022

Formation INTRA : 1200 €/jour

Intervention systémique à domicile

Intervention systémique à domicile

– Formation en INTRA – 

L’intervention à domicile soulève beaucoup de questions tant du côté des personnes accompagnées que du côté des professionnels.

L’habitat, la maison de la famille n’est pas neutre, contrairement à l’institution qui accueille les enfants. L’intervenant, qu’il soit psychologue, thérapeute ou travailleur social, entre dans l’intimité d’une famille. Cette intimité est variable selon les familles et elle renvoie à un type de contact, d’attachement et de frontière entre l’extérieur et l’intérieur.

En protection de l’enfance, le contact et l’attachement sont, dans bien des cas, insécures et désorganisés.

CONTENU :

Comment proposer un cadre sécure qui permette à chacun de coconstruire une relation de travail non intrusive : “ comment susciter l’invitation à laisser entrer les professionnels ?“

Une pédagogie autour de la communication qui est au cœur des systèmes. La communication humaine qui favorise, de parler sur la relation : la méta-communication.

Comment entrer dans l’environnement de la “ bulle familiale“?

Quelle est la place du professionnel, et de quelle place parle-t-on ?

Comment rencontrer l’histoire familiale, avec ses mythes et ses rituels ?

Comment proposer “ de nouvelles lunettes“ à la famille, qui vont lui permettre de créer de nouveaux mythes avec une approche systémique ?

PÉDAGOGIE :

Approches théoriques systémiques
Mises en situation, jeux de rôles
Utilisations de témoignages de familles

PUBLIC :

Travailleurs sociaux, psychologues, thérapeutes, professionnels du secteur médico-psycho-social désireux de découvrir un outil incontournable.

INFOS :

Lieu : Marcq-en-Barœul et/ou Villeneuve
Formateurs : Catherine Alfonsetti et Gauselm Depasse
Formation intra 1200 €/jour 

Nombre de participants :  10 à 15 / session
Durée : 3 jours

Sensibilisation à l’approche systémique

Sensibilisation à l’approche systémique

Objectif : Comprendre l’approche systémique

Appréhender les fondements d’une méthodologie basée sur l’interaction entre membres du système.

Comprendre les fonctions du symptôme dans les enjeux interrelationnels, familiaux.

Sensibiliser les participants à l’importance d’un regard systémique dans les différents champs professionnels qu’ils pratiquent :

Individu, Famille, Couple, Réseau, Institution.

CONTENU :

Intégrer une famille dans une prise en charge institutionnelle. Comment utiliser l’approche systémique dans un travail social, dans la famille, dans l’institution ?

Connaître les principaux concepts systémiques pour :

• Conduire un entretien avec un individu ou un groupe familial.

• Percevoir la fonction du problème pour l’ensemble du système familial.

• Intégrer une famille à une prise en charge individuelle dans une institution/individu/ groupe familial.

Se familiariser avec les concepts de l’approche systémique, la notion de système et la théorie de la communication:

• La notion d’homéostasie

• Comment intervenir dans un système en situation de crise.

• La notion du patient désigné.

Évaluation de la fonction du symptôme.

Les secrets de familles, croyance et mythes familiaux.

Identifier les techniques d’interventions et de changements. Une introduction au vocabulaire systémique ainsi qu’une initiation aux différentes écoles systémiques sont proposées afin de mieux situer l’approche systémique dans les champs de l’intervention familiale et sociale.

PUBLIC CONCERNÉ :

Professionnels de la santé et des secteurs éducatifs, sociaux, engagés dans un travail familial ou une relation d’aide auprès des familles : éducateurs, assistants sociaux, médecins, infirmiers de secteurs psychiatriques, des psychologues et psychiatres d’établissement, aides médicaux-psychologiques.

Tous les professionnels des secteurs santé, social et éducatif qui souhaitent acquérir des connaissances sur les théories et méthodologies issues du modèle systémique pour acquérir une compétence à rencontrer les familles, collaborer avec elle et les accompagner dans leur évolution.

Infos :

Formateurs : Claire Schoen, Jérôme de Bucquois, Gauselm Dépasse
Lieu :
Marcq-en-Barœul et/ou Villeneuve d’Ascq

Coût : Individuel 700 €
Convention institutionnelle (formation continue) 1000 €

Nombre de participants : 10 à 15 / session

Durée : 5 jours
Dates : 10 & 14 Octobre 2022

Formation INTRA : 1200 €/jour

Violences conjugales

Violences conjugales

Comprendre pour accompagner les victimes

Un décès tous les 2,5 jours…

La violence conjugales est un fléau social et un problème de santé publique.

Les victimes doivent être protégées et accompagnées de façon spécifique.

OBJECTIFS :

Mieux comprendre pour mieux accompagner les victimes de violences conjugales selon une approche psychologique, sociale et juridique des victimes, des enfants co-victimes et des auteurs. Donner aux professionnels et aux étudiants des outils de compréhension pour adapter une pratique à cette spécificité complexe. Connaître les ressources pour mettre en oeuvre un travail inter-partenariat et inter-disciplinaire.

PROGRAMME DÉTAILLÉ :

A) Connaissance du groupe et approche de la problématique

1 / Comprendre les attentes du public et leurs représentations sur les victimes de violences conjugales

– Point sur les attentes
– Photo langage
– Préjugés
– Chiffres

2 / Définition des violences et contexte sociétal

– Distinguo conflit/violence
– Notion d’emprise
– Coût économique des violences au sein du couple
– Un peu d’histoire

B) Analyse du clip « Anna »

1 / Décryptage du clip sur 3 questions par groupes

– Formes de violences ?
– Stratégies d’adaptation de la victime
– Stratégies de pouvoir, surveillance et contrôle de l’auteur (roue)

2 / Le statut de victime

– Le cycle de violence
– Pourquoi la victime reste-t-elle ?
– Les conséquences des violences conjugales

C) Un système global

1 / La prise en charge judiciaire, médicale et médico-légale

– La loi sur les violences conjugales
– Démarches JAF/JE/Parquet
– Procédures et expertise médico légal
– Justice et psychologie
– Preuves ?
– Sur-victimisation

2 / Les auteurs de violences conjugales

– Les 3 phases
– Le concept d’amour/maladie/conscience/responsabilité/culpabilité
– Les profils
– Le processus de changement (triangle, cycle)

D) Les enfants : co-victimes des violences conjugales

1 / Une configuration famliale spécifique

2 / Conjugalité et parentalité

3 / Les 7 statuts de l’enfant

4 / Impact des violences sur les enfants

– Physique
– Psychologique
– Social

5 / « Ebauche » sur accompagnement spécifique

E) L’accompagnement des victimes de violences conjugales

1 / La détection

2 / La relation d’aide spécialisée

3 / Les entretiens professionnels avec ce public

4 / Les associations spécialisés (France/Département) et la FNSF (écoute 3919)

5 / Posture professionnelle et triangle de Karpman

6 / Résonance et gestion des émotions

7 / La résilience

LES ATOUTS DE CETTE FORMATION :

Prendre conscience de la complexité du phénomène des violences conjugales selon une approche globale (homme/femme/enfant) et pluridisciplinaire (psychologique, sociale et juridique) afin d’adapter sa pratique à la détection, l’accompagnement et l’orientation des bénéficiaires.

METHODES ET MOYENS PEDAGOGIQUES:

– Alternance d’apports théoriques, pratiques et méthodologiques
– Photo-langage
– Analyse de situation
– Utilisation de supports vidéos : « parler pour renaître », « Anna », « Fred et marie», etc…
– Jeux de rôle
– Évaluation de type quizz

INFOS :

Lieu : Marcq-en-Barœul et /ou Villeneuve d’Ascq
Formatrice : Julie Bodelot

Coût : Individuel 600 €
Convention institutionnelle (formation continue) 1000 €

Nombre de participants : 10 à 15 / session
Durée : 4 jours
Dates : du 27 au 30 septembre 2022

Formation INTRA : 1200 €/jour

Si tu m’aides, ne m’aime pas ?

Si tu m’aides, ne m’aime pas ?

Le professionnel accompagne avec sa formation, ce qu’il a appris à faire, mais accompagne-t-il avec son cœur ?

Jusqu’où « Professionnaliser » une relation d’aide ?

Qu’en est-il de ce que nous engageons de soi, de l’autre côté de la relation ?

La posture de « la juste distance » à l’autre, celle qui nous permet une forme « d’empathie non engageante ».

Se protéger avant tout !!
Comment écouter nos émotions, nos différents sentiments, nos résonances ?
Comment viennent-ils interférer dans la relation ?
Comment la dimension de l’amour est-elle présente dans la relation d’aide en travail médico-social ?

Nous, les aidants, sommes-nous dotés de cette capacité à recevoir de l’amour de la part des personnes que nous accompagnons ?

Que fait-on de tout ce qui se passe en dehors du cadre défini, de tout ce qui échappe à la maîtrise, au contrôle ?

Aimer l’Autre pour l’entendre, pour le comprendre, pour le guider, serait-ce un préalable à la relation d’aide ?

Intervention de Vincent Cespedes (extraits)

Les photos du colloque

Le mot d'accueil de Catherine Alfonsetti

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis heureuse de vous accueillir pour ce colloque « Si tu m’aides, ne m’aimes pas ? », qui est une première pour Enssycofa.

Une première, dans le sens où nous avons l’honneur d’avoir la présence des formateurs d’Enssycofa pour cet évènement.

Messieurs Jérôme De Bucquois, Gauselm Depasse, Luc Fouarge, et Wilfrid Magnier.

Madame Julie Bodelot, qui malheureusement est retenue ailleurs, toutefois, toutes ses pensées sont avec nous pour cette belle journée.

Une équipe, des formateurs avec de grandes compétences, des savoirêtre, et des savoir-faire qui sont fort appréciés par moi-même et aussi par les stagiaires, des différentes formations.

Avec beaucoup d’enthousiasme et de désir, nous souhaitons proposer des formations de qualité, des colloques créatifs, qui permettent la réflexion, et les échanges, sur des sujets qui nous animent tous.

Je souhaite également remercier mes amis qui se reconnaîtrons, j’en suis sûre, pour leur soutien, leur implication et leur patience incontestable à mon égard. 

Un grand merci à vous dans le public, de l’intérêt que vous portez à L’Institut Enssycofa, et je vous assure que toute l’équipe et les orateurs s’investissent fortement, pour que cette journée soit la plus intéressante, afin d’être une réussite. 

L’enjeu était risqué d’organiser ce colloque un mercredi, le jour des enfants.

Mais vous êtes là, et nous vous remercions pour votre présence.

Alors parlons d’amour maintenant…

Le sujet est né au dernier colloque du mois de mars : « Penser autrement le placement » …

Un colloque où des personnes accompagnées par des travailleurs sociaux, sont venues témoignées de la pertinence de faire autrement, différemment entre les aidants et les aidés …

De penser à partir de soi, de l’être humain avant de se vêtir du costume de l’être professionnel…

Une posture de l’écoute de soi-même, pour avoir la possibilité d’accompagner et de recevoir avec son cœur, ses émotions et ses résonances.

Comment offrir cette façon d’être, en étant dans la juste proximité, entre les personnes accompagnées et les professionnels, dans la relation d’aide en travail médico-social ?

Un vaste sujet, qui encore aujourd’hui, reste épineux dans le quotidien des professionnels, mais aussi lors de la formation : « On se souvient toutes et tous de cette phrase : « il faut garder ses distances avec les usagers !!! ». Cela peut nous paraître ancien et dépassé, et Pourtant …

Distance et usager, deux mots qui ne reflètent en aucun cas mon activité professionnelle…

Présence et personnes que j’accompagne, la sémantique des mots me parait plus juste, plus respectueuse. 

La dimension d’aimer l’autre pour l’entendre, pour le comprendre, pour le guider, serait-elle pas un préalable, une nécessité ou bien au contraire une idée impensable, innommable, décalée ?

Je sais, comment je suis, je sais ce que je peux faire, et surtout ce que je ne sais pas faire…

Mais ne suis-je pas en danger ?

Qu’en est-il de ce que nous engageons de soi de l’autre côté de la relation ?

Il était une fois, un petit enfant qui vit, une vie malmenée, brutalisée tout en recevant le l’amour de ses parents. Une existence tourmentée et tellement fidèle aux valeurs de la famille.

Ce jeune enfant devenu grand, devenu adulte, est un être impulsif, violent en quête d’affection de l’autre, et comment rencontrer cet autre, qui accepterait cette façon d’être, cette façon de vivre rythmée de violences …

Une personne à la recherche d’attention, d’amour, qui celle-ci a vécu la même situation de violences familiales, cherche un sauveur pour la sortir de cette existence empreinte de souffrance.

Et ils se sont rencontrés, aimés … Leur histoire est amoureuse, aimante, ces deux êtres sont à la recherche de l’amour et d’une vie meilleure …

De cet amour est né cinq beaux enfants, qui sont adorés de leurs parents.

Les histoires de vie du couple marquées de traumatismes qui rendent très vite leur nouvelle vie, sous le signe de la violence.

La séparation de la famille, par l’intermédiaire de l’incarcération de Monsieur, des placements des enfants, et d’une femme, d’une maman à la recherche d’espoir, pour retrouver sa famille.

Une famille sous le sceau du secret familial, où les travailleurs sociaux peinent à entrer en relation avec cette famille. Des travailleurs sociaux qui n’ont aucune place dans les différents accompagnements proposés. Des travailleurs sociaux, qui ont peur de cette violence familiale, qui créent des situations inacceptables.

Et arriva cet accompagnement de la dernière chance…

Un accompagnement qui se devait être différent pour penser à un changement de comportement, de posture des membres de cette famille.

L’authenticité, l’humilité, l’apprivoisement, la reconnaissance, et tant d’autres mots ont rythmé l’accompagnement de la famille avec sa temporalité.

Une expérience périlleuse, pour les professionnels et aussi pour la famille, qui n’ont aucune confiance aux travailleurs sociaux.

Ces éducatrices, référentes de la situation familiale s’aventurent à considérer cette violence comme des rituels de vie, les constructions du monde de ces êtres.

Tenter de composer avec l’existant, que de le nier et/ou de le juger. Proposer cet accompagnement en tentant de comprendre le comment de cette situation familiale, qui amènera vers le, comment faire autrement en mettant des mots sur l’histoire de chacun et de la famille.

Cette posture a pris beaucoup de temps, et d’investissement de tous. La rencontre s’est faite, le lien s’est timidement installé, la pertinence de la relation est devenue une évidence pour les parents et les enfants.

L’attachement aux uns et aux autres s’est réalisé, avec beaucoup de pudeur. Des sentiments aux uns et aux autres se sont verbalisés… L’accompagnement a pris un tournant tant pour la famille et pour les professionnelles.

Laisser ouvert le champ des possibles dans la relation, s’autoriser à être soi-même pour avoir un autre regard de la situation.

Voilà ce qui s’est passé dans cette relation, où chacun s’est mis au travail à partir de l’ici et maintenant.

Un accompagnement qui a pris fin trois années après le démarrage de celui-ci.

Une famille plus sereine, qui a cheminé sur son histoire pour appréhender la vie de façon différente.

Mais la violence prendra le dessus.

Cet enfant, cet homme, ce mari, devenu père sera « regagné » par le besoin d’être fidèle à son blason familial, celui que : « pour s’en sortir dans la vie, il ne faut pas se laisser faire, on ne se laisse pas emmerder par les autres… ».

Monsieur sera victime d’une dispute conflictuelle avec les voisins, une bagarre qui se termine très mal, teintée de violence.

Hospitalisé, le pronostic vital de Monsieur est engagé.

Madame préviendra notre service dès le lendemain, de la situation dramatique.

Le drame familial …

Nous vivons ensemble cette terrible douleur.  Nous, les professionnels nous devons faire face à la souffrance de la famille et aussi de la nôtre …

Nous proposons notre présence, notre soutien et notre aide auprès de madame et des enfants.

Pour cela, nous accompagnons Madame au quotidien, à l’hôpital, dans les démarches …

Très affectée, la situation est difficilement acceptable et douloureuse me concernant …

Dans cet accompagnement singulier, au sein de l’intimité de la famille, mon collègue qui est mon chef de service, avec beaucoup de bienveillance, me soutient et s’efforcera à me faire comprendre que je suis trop engagée émotionnellement : « Ce n’est pas ta famille, fais attention à toi … ».

Je dédie cette journée à Monsieur, Madame F et les enfants.

Les intervenants

Luc FOUARGE

Formateur à l’Institut ENSSYCOFA.

Ancien directeur du Centre d’Observation et Guidance de jeunes majeurs – Belgique).  Superviseur d’équipe et intervenant pour Guidance Familiale (guidancefamiliale.com).

Wilfrid MAGNIER

Formateur à l’Institut ENSSYCOFA.

Psychologue clinicien (D.E.S.S de psychologie clinique et pathologique – Université de Lille 3) – Psychanalyste. DU de psychothérapie systémique familiale (Lille 3). Formateur-Superviseur d’équipes.

Vincent CESPEDES

Philosophe, essayiste et compositeur.

Jérôme DE BUCQUOIS

Formateur à l’Institut ENSSYCOFA.

Psychologue clinicien, psychothérapeute familial (IEFSH). Membre de l’ABIPFS (Association belge pour l’Intervention et la Psychothérapie Familiale Systémique) et de l’ EFTA (European Family Therapy Association), superviseur, formateur. Chargé de cours Université Lille 3.

Gauselm DEPASSE

Formateur à l’Institut ENSSYCOFA.

Psychologue clinicien et psychothérapeute familial. Une expérience en psychiatrie adulte et adolescentaire.

Geneviève PLATTEAU

Thérapeute familiale, analytique individuelle et thérapeute du développement pour enfants.

Jessy CORMONT

Sociologue à P.H.A.R.E. pour l’Egalité (organisme d’intervention sociologique, d’action-recherche, de formation et d’éducation populaire).  Formateur dans le secteur du travail social et médico-social et de l’animation. Auteur de “Pour une politique publique d’égalité“.

Supervision d’équipe

Supervision d’équipe

Supervisions cliniques pour des groupes de 6 et 8 personnes.

L’objectif de chaque supervision étant de permettre à chaque professionnel du secteur médico-social d’exposer une situation dans laquelle il est en difficulté et ainsi d’explorer à l’aide du groupe et du superviseur les tâches aveugles pour arriver aux ressources et aux pistes de travail.

OBJECTIFS

L’objectif de chaque supervision étant de permettre à chaque professionnel d’exposer une situation dans laquelle il est en difficulté et ainsi d’explorer à l’aide du groupe et du superviseur les tâches aveugles pour arriver aux ressources et aux pistes de travail.
La supervision se déroule dans un cadre de confidentialité pour permettre à chaque participant d’oser une expression libre.

CONTENU

Chaque supervision est l’occasion d’exposer une ou deux situations professionnelles, où l’un des participant se retrouve en difficulté.
A travers des médias thérapeutiques (sculptures, jeux de rôles, métaphores, etc…), le superviseur pointe la difficulté émotionnelle et les résonances du participant tout en s’appuyant sur le groupe.

Des pistes de travail sont dégagées en fonction de ressources de chacun.

ATTENDUS

L’idée générale est de permettre d’évoluer en tant que professionnel et surmonter les difficultés personnelles qui empêchent de travailler dans certains contextes.

La supervision est aussi l’occasion d’articuler la théorie systémique avec la pratique.

INFOS :

Lieu : Marcq-en-Barœul ou en INTRA
Formateurs : Gauselm Depasse, Jérôme De Bucquois, Luc Fouarge

Coût : Individuel 400 €
Convention institutionnelle (formation continue) 600 €
Formation INTRA sur devis

Nombre de participants : 6 à 8 / session

Durée : 10 interventions de deux heures, 1 fois par mois (vers 17h30).

Accompagnement des personnes en situation de Handicap

Accompagnement des personnes en situation de Handicap

– Dates : 13 & 14 Octobre 2022 

Avoir un enfant, une sœur, un conjoint, une mère hors norme  c’est mettre à l’épreuve les capacités d’adaptation de tout un système familial pour faire face à des épreuves successives. Selon son parcours, son histoire, ses ressources, chaque famille se saisira de cet évènement en son sein pour établir sa propre trajectoire. En rencontrant le milieu médical et social, la famille est prise dans un tissage délicat et nécessaire pour accompagner au mieux l’individu porteur de cette particularité.

Contenu :

Depuis ces vingt dernières années, l’aide auprès du public en situation de handicap a connu de nombreuses évolutions et avec elles, la place laissée ou prise par les familles n’a cessé d’être réactualisée. L’approche systémique nous apporte un éclairage quant à  la prise en compte des particularités de chaque famille pour construire un projet d’accompagnement proprement individualisé et réaliste. 

  • Approche systémique et concept de situation de handicap 
  • Comprendre le système familial pour favoriser la relation d’accompagnement et mobiliser les ressources en présence
  • Le système familial en crise à l’annonce du handicap et son évolution dans le temps
  • Interroger nos pratiques institutionnelles 

Pédagogie : 

Echanges et interactions permettant d’élaborer des situations concrètes

Apports théoriques basés sur les modèles récents

Rappels des définitions liées au sujet du handicap

Etudes de cas 

Public :

Professionnels du secteur social, médical.

Infos :

Formatrice : Claire Schoen
Lieu :
Marcq-en-Barœul et/ou Villeneuve d’Ascq

Coût : Individuel 300 €
Convention institutionnelle (formation continue) 600 €

Nombre de participants : 10 à 15 / session

Durée : 2 jours
Dates : 13 & 14 Octobre 2022

Formation INTRA : 1200 €/jour

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Claire Schoen

Formatrice - Psychologue
Psychologue clinicienne (université de Tours et Lille III) Psychothérapeute de famille et de couple (ENSSYCOFA). Intervenante en Analyse de Pratiques Professionnelle. Accompagnement des personnes en situation de handicap et de leurs familles à tous les âges de la vie au sein du milieu associatif (Nord de France / Dordogne/ Lot et Garonne). Spécialisée dans le diagnostic et l’accompagnement des troubles du neurodéveloppement.